François Weyergans (1941 - ....)

Franz et François


  • "Avec lui, tout en valait la peine, même le pire". Ce serait parfait comme épitaphe. (p.11)

  • Quand je ne rencontre pas de chaleur humaine, je laisse tomber. C'est un tord mais on ne se refait pas. (p.15)

  • ..personne n'évoque inpunément la mort de son père. (p.19)

  • Peut-on obliger un fils à supporter et assumer les angoisses de son père ? C'est beaucoup lui demander, mais il n'a pas le choix. L'angoisse de nos parents est un héritage qui ne se fait pas attendre : on le reçoit dès la naissance. Un héritage périnatal... Ensuite c'est du goutte-à-goutte. Les parents sont des distillateurs d'angoisse, mais ceux qui n'hériteraient d'aucune angoisse serait bien démunis. (p.62)

  • ..les réflexions qu'on se fait à partir d'un rêve appartiennent aussi à ce rêve. (p.64)

  • Il faut être fou pour vouloir être honnête à cent pour cent... (p.73)

  • Que faire avec tous ces paragaphes que j'ai soulignés au crayon dans les livres de mon père ? (p.82)

  • Quand on me demande où je suis né, je réponds que je suis né dans le catholicisme. Les gens crois que je plaisante mais je ne plaisante pas. (p.101) [Y.Frisch : moi-même je dis : " Je suis né en français" ]

  • On peut échapper à la mort sans devenir fou, il suffit de devenir névrosé. (p.116)

  • J'admire la phrase de Rabbi Nathan : "La venue du Messie ne changera rien, si ce n'est que chacun aura honte, alors, de sa sottise". (p.122)

  • J'aime les lieux où on n'est pas encombré par les objets qu'on possède et d'où on peut partir séance tenante. (p.135)

  • Mon père m'enseigna à son tour qu'il valait mieux être pauvre que riche, ce qui me permettra de dire, quand il m'arrivera de disposer de grosses sommes d'argent: "Je ne suis pas riche, je suis un pauvre qui a de l'argent." (p.163)

  • Pourrait-on aimer quelqu'un qui ne vous énerverait jamais ? J'ajouterai quelque chose d'irremplacable, la complicité intellectuelle. Pourrait-on aimer longtemps quelqu'un avec qui on ne serait d'accord sur rien ? (p.171)

  • Quand on s'est fait psychanalyser, on s'attend à tout. (p.215)

  • Je découvris ce soir-là qu'il suffirait dorénavant qu'une femme dise mon prénom d'une voix tendre pour que tout bascule et que je devienne instantanément amoureux d'elle, quitte à corriger le tir par la suite, la condition nécessaire restant malgré tout que cette femme me plaise. (p.220)

  • - Avez vous été assez subtil pour comprendre qu'une jeune fille vous fait la cour par le simple fait d'accepter que vous la lui fassiez ? (p.221)

  • Les souvenirs ressemblent à des graines et la mémoire est un germoir. (p.334)

  • La vie de ceux qui comptent pour vous ne s'arrête pas avec leur mort. Un mort est capable d'exercer des représailles. (p.348)

    (Editions Grasst et Fasquelles. Lu dans "Le livre de poche")


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dernière mise à jour : 11/12/2005 version: YF-12/2005