Christiane Singer (1943-2007)
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Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?
- Chaque inconnu qui te rencontre peut-être le messager des dieux.
(p.45)
- Tu ne sais jamais.. Chaque geste peut déplacer une étoile.
(p.45)
- L'important n'est pas que je porte le flambeau jusqu'au bout, mais que je ne le
laisse pas s'éteindre.
(p.98)
- De chacun de nous dépend en toute dernière instance l'état du monde.
(p.100)
- Refuser de mûrir, refuser de vieillir, c'est refuser de s'humaniser.
(p.134)
(Éditions Albin Michel, 2003 Dans le Livre de Poche)
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Christiane Singer (1943-2007)
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N'oublie pas les chevaux écumants du passé
- Tuer la mémoire, c'est tuer l'homme.
(p.10)
- L'oubli est la fin de toute culture et l'invitation à oublier, le signal de la
mise en servitude.
(p.12)
- Là où la mémoire est vivante, l'arbitraire ne règne pas.
(p.21)
- Ce qui dort en l'homme dormira jusqu'à la fin des temps si rien ne vient
l'éveiller.
(p.32)
- La tradition aussi doit être mise à l'épreuve du temps.
(p.36)
- Mais il y a pire encore que ce bonheur vendu. C'est l'obligation de paraître
heureux.
(p.54)
(Editions Albin Michel, 2005 Dans le Livre de Poche)
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Christiane Singer (1943-2007)
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Les Sept Nuits de la reine
- Je ne veux savoir des êtres que je rencontre ni l'âge, ni le métier, ni la
situation familiale : j'ose prétendre que tout cela m'est clair à la seule
manière dont ils ont ôté leur manteau. Ce que je veux savoir, c'est de quelle
façon ils ont survécu au désespoir
d'être séparés de l'Un par leur naissance, de quelle façon ils comblent le vide
entre les grands rendez-vous de l'enfance, de la vieillesse et de la mort, et
comment ils supportent de n'être pas tout sur cette terre.
(p.13)
- Cette obstination à espérer qui habite le coeur des vivants multiple à l'infini
leurs renaissances et leurs agonies.
(p.72)
- J'avais appris à mes dépens — car il n'y a pas là à jubiler — que tous les
parapets dont m'avait enveloppée l'éducation, tous ces garde-fous, ces règles
respectables et indispensables à une vie en société, durent aussi longtemps que
nous n'entrons pas en collision avec l'éros.
(p.99)
- De combien d'amour faut-il être capable pour concéder à l'autre son destin !
(p.123)
- Tu vois l'écume des vagues ? Chaque bouillonnement d'écume est une vie. Elle
surgit, s'élance, se crête, mousse et puis redisparaît, se dissout, et quand un
nouveau bouillonnement surgit, c'est déjà une autre vie, une autre personne.
Chaque crête se croit unique, et domine un instant la vague, se plaint
peut-être d'être seule ou peut-être s'en enorgueillit. Et puis hop, elle se
dissout, plonge et disparaît, et de nouveau c'est une autre, et si tu ne sait
pas regarder, tu peux croire que c'est toujours la même écume mais c'est sans
cesse une autre qui dans le ressac, mousse; seule la forme reste.
(p.135)
(Editions Albin Michel, 2002 Dans le Livre de Poche)
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Christiane Singer (1943-2007)
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Derniers fragments d'un long voyage
Une autre chose dangereuse et superflue en état de maladie est de penser à la
maladie. Mais la plus redoutab le serait de laisser à la médecine sa possession
exclusive.
(p13)
En lâchant sur nous les hyenes de l'urgence, la mdernité rend l'accès vertical
impraticable.
(p.14)
Je relis les enseignements de Baker Roshi. C'est la perception qui est la cause
de la souffrance : nous souffrons de l'interprétation, de l'évaluation des
choses elles-mêmes. Toute souffrance morale est notre incapacité
d'expérimenter les choses comme elles sont, comme elles viennent à nous. Je
souris de me faire la leçon mais j'aime me voir si bien disposée à la recevoir.
(p.15/16)
(Editions Albin Michel, 2007)
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dernière mise à jour : 22/03/2013
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version: YF/07/2007
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