- Contrairement à une opinion massivement répandue, surtout dans la gauche européenne,
la paix n'est pas le bien suprême, l'objectif sacré et permanent de toute politique de
progrès et de solidarité.
(p.30)
- La vie en soi, pour elle même, n'est pas sacrée: il faudra bien s'habituer à cette
terrible nudité métaphysique, à l'exigence morale qui en découle, pour en élaborer les
conséquences. La vie n'est sacrée que de façon dérivée, vicariale: lorsqu'elle garantit
la liberté, l'autonomie, la dignité de l'être humain, qui sont des valeurs supérieures
à celle de la vie même, en soi et pour soi, toute nue. Des valeurs qui la transcendent.
(p.31)
(Edition Gallimard 1998)
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