Bernard Schlink (1944-....)

La circoncision


  • ..il est facile de voir des annonces rétrospectivement. Dans la quantité de choses qu'on fait ensemble , il y a l'annonce de tout ce qui viendra plus tard - et aussi de tout ce qui ne viendra pas (p.21)

  • Ce qui le laissait perplexe, il ne le taisait pas seulement devant elle, mais aussi à lui-même; il ne se l'avouait pas. (p.31)

  • [ Pourquoi elle -l'aime : ]
    - Parce que tu es gentil et intelligent, que tu es quelqu'un de bien et que tu es généreux. Parce que tu es mon brave petit soldat et que tu ne te rends pas les choses faciles. Tu veux rendre à chacun ce qui lui est dû et, bien que tu te donnes beaucoup de mal, tu ne peux pas tout faire. Comment pourrais-tu, d'ailleurs ? Mais tu essaies quand même, et c'est ça qui me boulverse. Parce que tu es comme il faut avec les enfants et les chiens... (p.35/36)

  • Ne sert-il à rien de parler, parce que cela aide à comprendre l'autre mais non à le supporter, et que ce qui compte est de supporter, non de comprendre ? (p.52/52)

  • Elle lui demanda pourquoi les Allemands ne supportaient pas le chaos, et si, dans la folie d'ordre et de pureté du nazisme, un trait de caractère allemand n'avait pas trouvé une expression certes anormale, mais pourtant caractéristique. (p.53)

  • .. Il n'éprouvait pas seulement l'angoisse qu'on a toujours à faire partager ses lectures ou ses musiques préférées à quelqu'un dont on est amoureux, il avait peur qu'elle trouve cette musique trop chrétienne et trop allemande. (p.54)

  • Il s'habitua si bien à son autocensure qu'il ne la perçut plus. (p.63)

  • A quel moment est-on obligé de s'avouer qu'une dispute n'est pas une simple dispute ? Qu'elle n'est pas un orage après lequel le soleil brille à nouveau, ni une saison pluvieuse à laquelle succédera le beau temps, mais le mauvais temps normal ? Que se réconcilier ne résout rien, ne règle rien et ne fait que traduire l'épuisement et instaurer un répit plus au moins long, au terme duquel la dispute reprendra ? (p.69/70)

  • .. d'ailleurs à New York, personne ne venait chercher personne à l'aéroport. (p.83)


    (Editions Gallimard 2001 pour la traduction Française. Lu dans la collection Folio. Traduit de l'allemand var Bernard Lortholary et Robert Simon)


Bernard Schlink (1944-....)

Le liseur


  • Quelles périodes magiques que les périodes de maladie, dans l'enfance et la jeunesse ! (p.26)

  • Plus d'une fois, au cours de ma vie, j'ai fait ce que je n'avais pas décidé, et ce que j'avais décidé, je ne l'ai pas fait. (p.29)

  • Nous ne devons pas nous imaginer comprendre ce qui est inconcevable; nous n'avons pas le droit de comparer ce qui échappe à toute comparaison;... (p.118)


    (Editions Gallimard 1996 Lu dans la collection Folio. Traduit de l'allemand par Bernard Lortholary )


Bernard Schlink (1944-....)

Le retour


  • Ce qui est bon est aussi vrai et beau, et ce qui est mauvais est en même temps faux et laid : telle est la plus obstinée des espérances enfantines. (p.199)

  • Quand on veut rester, il faut s'arranger les uns avec les autres, il ne faut pas régler les comptes. (p.225)

  • Je ne sais pas parler gravement de choses futiles, ni légèrement de choses graves. (p.323)

  • Quelque chose de mauvais ne devient pas bien du fait qu'on en tire une leçon. (p?325)

  • Il ne reste de la réalité et des textes que ce que nous en faisons. (p.338)


    (Editions Gallimard 2007 Lu dans la collection Folio. Traduit de l'allemand par Bernard Lortholary )



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dernière mise à jour : 21/11/2009 version: 01/01/2008