Alexandre Jardin (1965-....)

Le Zubial (1997)


  • Voulait-il me faire sentir le prix de chaque minute ? il stoppait net sa voiture en rase campagne,il signait un chèque en blanc et courait le glisser entre les feuilles du bottin d'une cabine téléphonique; puis il revenait le sourire aux lèvres et redémarrait en me confiant avec jubilation: - Si quelqu'un trouve ce chèque, nous sommes ruinés! Aujourd'hui, demain, dans huit jours, ou dans cinq ans.. Alors maintenant vivons ! (p.14)

  • Avec lui, rien n'était impossible, surtout ce qui l'était (p.16)

  • Ne jamais se laisser gouverner par ses propres peurs, jamais ! (p.27)

  • Il charmait,..., comme si sa liberté eût consolé chacun du chagrin de se tenir soi-même en laisse. (p.29)

  • Le normal est notre hantise, l'exorbitant notre mesure, et notre ridicule vanité. (p.51)

  • Combien ont souffert de n'être par fiers d'être simplement eux-mêmes ? (p.52)

  • ... parfois il me semble que je n'ai fait qu'effleurer le destin des autres. (p.83)

  • ... nous sommes nés pour tutoyer l'infini. (p.92)

  • ... la vision qu'un homme a de lui-même finit par commander le réel. (p.153)

  • Ce n'est que récemment que j'ai senti combien le besoin de sécurité peut asphyxier l'âme;... (p.202)

  • Aimer est la seule activité qui fasse de nous des mieux que nous. (p.221)

  • Obéir à mon tempérament de furieux me faisait si peur que je m'étais inventé une autre nature, toute en raideur, en refus des belles imprudences....
    ...J'ai dit non à tout ce qui pouvait me faire perdre le contrôle de moi-même. (p.228)

    (Gallimard 1997 dans la collection Folio)


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