Ivan Illich (1926-

La convivialité (1972)


  • L'éducation universelle par l'école obligatoire est impossible. (p.10)

  • Au stade avancé de la production de masse, une société produit sa propre destruction. (p.11)

  • Passé un certain seuil, l'outil, de serviteur, devient despote. Passé un certain seuil la société devient une école, un hôpital, une prison. (p.13)

  • Conviviale est la société où l'homme contrôle l'outil. (p.13)

  • La santé est devenue une marchandise dans une économie de croissance. (p.15)

  • Bernard Shaw se plaignait déjà: les médecins cessent de guérir, disait-il, pour prendre en main la vie de leurs patients. (p.17)

  • Ce n'est pas tant la guérison qui coûte cher que la prolongation de la maladie;.. (p.17)

  • ..On a maintenant perdu le droit de se dire soi-même malade: il faut produire un certificat médical. (p.22)

  • La crise s'enracine dans l'échec de l'entreprise moderne, à savoir la substitution de la machine à l'homme. (p.26)

  • L'outil juste répond à trois exigences: il est générateur d'efficience sans dégrader l'autonomie personnelle, il ne suscite si esclaves ni maîtres, il élargit le rayon d'action personnel. L'homme a besoin d'un outil avec lequel travailler, non d'un outillage qui travaille à sa place. (p.27)

  • Une société qui définit le bien comme la satisfaction maximale du plus grand nombre de gens par la plus grande consommation de biens et de services industriels mutile de façon intolérable l'autonomie de la personne. (p.31)

  • De même que l'exigence d'un mieux être à tout pris, la course à la vitesse est une forme de désordre mental. (p.67)

  • En rendant le développement de la productivité obligatoire et systématique, notre génération menace l'humanité dans sa survie. (p.71)

  • Moins nos outils sont conviviaux, plus il alimentent l'enseignement. (p.89)

  • Les hommes n'ont pas besoin de davantage d'enseignement. Il ont besoin d'apprendre certaines choses. Il leur faut apprendre à renoncer, ce qui ne s'apprend pas à l'école, apprendre à vivre à l'intérieur de certaines limites, comme l'exige par exemple la nécessité de répondre à la question de la natalité. La survie humaine dépend de la capacité des intéressés d'apprendre vite par eux-mêmes ce qu'il ne peuvent pas faire... (p.98)

  • L'innovation périodique nourrit la croyance qui l'a engendrée, l'illusion que ce qui est nouveau est mieux. Cette croyance est devenue partie inégrante de la mentalité moderne. (p.111)

  • L'homme est un être fragile. Il nait dans le langage, vit dans le Droit et meurt dans le mythe. Soumis à un changement démesuré, l'homme perd sa qualité d'homme. (p.113)

    (Editions du Seuil. 1973)


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