- Tous les hommes, quoiqu'ils en plaisantent, ne se guérissent au fond jamais de
n'avoir pas su n'aimer qu'une fois.
(12)
- Mais la fidélité, j'étais fait pour elle. Je m'y sentais à l'aise. Ces deux
incartades ne m'auront au fond permis que de mesurer les complications, les
mensonges, les bassesses, les tourments, les repentances de l'homme infidèle..
(14)
- Chez moi, la passion des femmes risque-t-elle un jour d'apparaître ? Le temps
trop vide, l'ennui peuvent à la longue déboucher sur d'imprévisibles
imitations. On ne se méfie jamais assez de la liberté.
(20)
- Ne serait-ce pas le désir physique qui confère non pas seulement aux femmes,
mais aussi au monde, son attrait ?
(22)
- Ce n'est pas la peur de l'impuissance, c'est celle de ne plus être humain
qu'il me faut redouter.
(22)
- Quand aux livres, ils cessèrent d'être de simples divertissements, d'avoir pour
seul objet d'entretenir mes aspirations épiques. Ils devinrent mes messagers.
Ils le devinrent pour elle aussi, je le pense. Ils disaient mieux, ils disaient
tout sans risque, avec tact. Ils remplacèrent les mots.
...
Le prêt ou le don d'un roman d'un recueil de poèmes, constituaient notre
dialogue amoureux tout en s'accommodant de nos paralysantes pudeurs.
(78)
- Les pygmalion font les meilleurs amoureux. Ils aiment. Ils s'aiment.
(80)
- L'enfouissement est une des voies qui permettent d'acéder à la beauté.
(81)
- Mes parents sont venus vivre à Paris, soucieux de mon éducation. Ils me
voulaient Normalien,...
(83)
- Plaire à un souvenir constitue souvent une motivation supérieure.
(125)
- Comment ne pas être intéressée par un homme qu'on peut sauver ?
(134)
- Sans désir véritable, est-on encore vivant ?
(154)
- Ce qu'on vit avec naturel, une fois raconté, révèle ses illogismes. On peut
répondre à c'était ainsi ». Mais c'est insuffisant pour convaincre de sa santé.
(180)
(Editions Gallimard. 1999. Collection Folio 3425)
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