Baltasar Gracian (1601-1658)

L'art de la prudence


  • Le silence est le sanctuaire de la prudence. (p.34)

  • Ce n'est pas le doreur qui fait un Dieu, c'est l'adorateur. (p.35)

  • Tout supériorité est odieuse : mais celle d'un sujet sur son Prince est toujours folle, ou fatale. (p.36)

  • Les Princes veulent bien être aidés, mais non surpassés. Ceux qui les conseillent doivent parler comme des gens qui les font souvenir de ce qu'il oublient, et non point comme leur enseignant ce qu'ils ne savaient pas. (p.36)

  • Il vaut mieux ne rien faire que de s'occuper mal à propos. (p.52)

  • La contradiction passe pour une offense, parce que c'est condamner le jugement d'autrui. (p.58)

  • Il ne faut jamais pécher contre soi-même pour complaire à celui qui conseille et qui se tient à l'écart. (p.70)

  • Le vainqueur n'a pas de compte à rendre. (p.72)

  • L'homme naît barbare, il ne se rachète de la condition des bêtes que par la culture ; plus il est cultivé, plus il devient homme. (p.85)

  • On est toujours à temps pour lâcher la parole, mais non pour la retenir. (132)

  • Quiconque est prompt à parler est toujours sur le point d'être vaincu, et convaincu. (p.133)

  • Chacun doit agir selon ce qu'il est. (136)

  • Un brave homme doit se piquer d'être tel que, si la galanterie, la générosité et la fidélité se perdaient dans le monde, elles se retrouveraient dans son cœur. (p.136)

  • L'on paie tribut à autant de gens que l'on se découvre. (p.145)

  • Il est bon de ne pas se former une si haute idée des gens que lon ne devienne timide devant eux. Que l'imagination n'avilisse jamais le coeur. (p.147)

  • Celui-là a tout, qui ne se soucie point de tout ce qui ne lui importe point. (p.154)


    (Editions Payot et Rivages 1994 Traduit de l'espagnol par Amelot de la Houssaie)



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dernière mise à jour : 11/11/2021 version: YF-01/2006