Stephen Jay Gould (1941-2002 )

Un hérisson dans la tempête


  • Je ne crois pas que la cohérence soit une bénédiction ni même une vertu, étant donné la complexité du monde qui est le nôtre.
    ...
    ... l'histoire de la vie ne confère aucun rang spécial ou préétabli à l'intelligence humaine. (p.10)

  • ...le pur hasard est incapable d'expliquer l'ordre évident qui y règne. (p.11)

  • Bien sur nous, nous devons nous méfier d'un préjugé culturel très profondement ancré: notre désir presque éperdu de conférer à l'espèce humaine une position distincte et supérieure entre tous les animaux de la planète.
    ...
    Nous ne sommes pas meilleurs, mais nous sommes différents,... (p.74)

  • Le téléphone est le grand ennemi de l'érudition; ... (p.81)

  • (sur les noms donnés des périodes géologiques) Les scientifiques disent volontiers (mais n'allez surtout pas penser qu'ils le pensent) «qu'importent les noms, pourvu que nous sachions ce qui est arrivé». Il suffit de comprendre un tant soit peu comment un travail scientifique est récompensé pour savoir d'instinct que donner des noms permet de définir des statuts et des priorités; ... (p.92)

  • (à propos d'un livre, mais pas toujours vrai ? ) On peut perdre de vue des aspects importants de la figure d'ensemble si on se concentre trop sur la complexité des détails. (p.96)

  • En combinant cette vue d'en bas avec une honnêteté impitoyable dans le récit de son propre passé, Dyson nous offre une description effrayante des forces qui conduisent tant d'"hommes bien" à faire des compromis et à s'enfoncer de plus en plus, après une première décision un peu irréfléchie. (p.222)

  • Dyson ne plaisante pas quand il dit que si nous n'avons plus de réacteurs nucléaires fiables, c'est que «personne n'a plus aucun plaisir à construire des réacteurs». (p.224)

  • ... Mais le monde n'a pas été créé pour nous et continuera sans nous. (p.227)

  • Je suis à la fois découragé et amusé lorsque je constate qu'une bonne partie de nos efforts intellectuels qui se travertissent en tentatives pour comprendre la nature sont en fait des calmants destinés à justifier nos espoirs et à apaiser nos peurs; (p.248)

  • A une époque heureusement révolue, L'Index était la liste des ouvrages interdits : aujourd'hui, à une époque plus éclairée, ne pourrions-nous pas interdire les livres sans index ? (p.267)
    Stephen Jay Gould est décédé le lundi 20 mai 2002 à Manhattan à la suite d'un cancer.

    (Grasset.Livre de poche collection Biblio.Traduit de l'Americain par Gilbert-Xavier Fayon et Aurélie Guillain


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