David Foenkinos (1974 - )

Les souvenirs


  • La vie est une machine à explorer notre insensibilité. On survit si bien aux morts. C'est toujours étrange de se dire que l'on peut continuer à avancer, même amputés de nos amours. (p.21)

  • Elle vit soudain à quel point elle n'était plus une mère, mais un poids. Est-ce cela la ligne de démarcation de la véritable vieillesse ? Quand on devient un problème ? C'était insoutenable pour elle qui avait vécu librement, sans dépendre de personne. (p.33)

  • ..il (mon père) avait compris la vacuité de la grande majorité des relations humaines tissées au cours d'une vie professionnelle. (p.39)

  • ..je n'ai pas l'âme d'un propiétaire ; je ne comprends toujours pas l'intérêt qu'il y a à emprunter de l'argent pour le rembourser pendant vingt ou trente ans. (p.77)

  • Que savons-nous d'une personne ? Très peu : on s'en rend compte quand elle disparaît de son plein gré. (p.142)

  • Les plus beaux moments d'une vie sont ceux où l'on se fout complètement de ce qu'on mange. (p.167)

  • On ne sait jamais ce que contient la nostalgie. (p.172)

  • D'une certaine manière, attendre quelqu'un, c'est le faire exister avant son apparition. (p.212)

  • Cela me rendait fou ces gens capables de laisser l'autre dans le vide, ces gens qui ne prennent pas la peine d'envoyer un petit message simplement pour dire que tout va bien. (p.225)

  • il y a de l'héroïsme à vivre cette folie épuisante du concrèt. (p.273)

  • J'avais retardé le moment. Je me disais : le jour où tu leur avoueras la situation, alors cela voudra vraiment dire que ton présent est devenu du passé. Tout ce que j'avais vécu serait officiellement révolu. (p.281)

  • La haine des autres a toujours été la meilleure façon de combler sa propre vacuité. (p.283)

    (Editions Gallimard. 2011. Collection Folio)


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La tête de l'emploi


  • Je n'ai jamais rencontré quiconque qui soit capable de parler de ses parents de manière posée, honnête et juste. (p.10)

  • De toute façon, et quoi que nous fasssions, nous ne serons jamais rassasiés en amour. (p.10)

  • Le passé de nos parents demeure un roman impossible à écrire. (p.14)

  • Les enfants uniques sont sans cesse partagés entre les deux pôles d'une interrogation : leur présence a-t-elle comblé d'une manière totale le besoin d'enfant de leurs parents ? Ou alors : la naissance d'un seul enfant aura-t-elle suffit à réprimer définitivement chez les géniteurs une seconde envie ? (p.16)

  • C'est à cela que servent les téléphones portables, à se rendre compte que personne ne pense à vous. (p.89)

  • C'était comme un premier amour, ou disons : un amour d'adolescents. Autrement dit, nous ne couchions pas ensemble. (p.254)

    (Editions J'ai lu, 2014)


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En cas de bonheur


  • Les femmes ne tournent jamais la tête sans une idée derrière. (p.25)

  • Que peut bien faire un homme timide qui ne se sent plus timide ? Il descend de chez lui, et se précipite dans le métro. Il choisit le wagon plus bonde et s'installe bien au milieu. Entre deux stations, il se met à hurler très fort. Tout le monde le regarde, tout le monde le juge... (p.68)

  • On passe notre temps à aimer des souvernirs qui eux, nous oublient. Chaque grain de nostalgie est un rétrécissement du chemin nous menant à la mort. (184)

    (Editions J'ai lu, 2008)



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dernière mise à jour : 03/02/2020 version: YF/03/2013