Didier Erasme (1469-1536)

Eloge de la folie


  • Rien n'est plus sot que de traiter avec sérieux de choses frivoles; mais rien n'est plus spirituel que de faire servir les frivolités à des choses sérieuses. (p.14)

  • Et puis, quel homme, je le demande, tendrait le col au joug du mariage, si, comme font nos sages, il calculait au préalable les inconvénients d'un tel état ? (p.22)

  • Dites-moi si l'homme qui se hait soi-même est capable d'aimer autrui, si celui qui se combat soi-même peut s'entendre avec quelqu'un, si celui qui est à charge à soi-même peut-être agréable à autrui. (p.31)

  • Tout, en effet, chez les hommes, ne se fait-il pas selon la Folie, par des fous, chez des fous ? (p.34)

  • .. la Folie ne fait point le malheur de l'homme, puisqu'elle est conforme à sa nature. (p.41)

  • A force de poursuivre les bêtes fauves et de s'en nourrir, les chasseurs finissent par leur ressembler; il n'en croient pas moins mener la vie des rois. (p.48)

  • Le pire plaît nécessairement au plus grand nombre,... (p.52)

  • L'erreur est énorme de faire résider le bonheur dans les réalités: il dépend de l'opinion qu'on a d'elles. (p.53/54)

    (Garnier Flammarion.1964. Traduit du latin par Pierre de Nolhac)


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